Ralentir le vieillissement avec les antioxydants

Le vieillissement de notre organisme est causé par de multiples facteurs dont 2 principaux: notre capital génétique et le stress oxydant.

L’oxygène est nécessaire à la vie pour produire l’énergie indispensable au sein des cellules qui interviennent dans la respiration cellulaire (les mitochondries), ainsi la respiration cellulaire produit des radicaux libres♦, appelés espèces oxygénées actives (E.O.A). Ces E.O.A sont nécessaires à l’organisme pour supprimer les vieilles cellules et les corps étrangers.

Naturellement, notre organisme possède un système de défense qui permet de réguler ces radicaux libres et de se protéger contre leurs effets potentiellement toxiques.
Ce système de défense regroupe les antioxydants♦ naturels ou agents protecteurs et les antioxydants apportés par l’alimentation.

On parle de stress oxydatif, quand il y a surproduction de radicaux libres et que le système de défense naturel est débordé. Quand le système de défense est débordé, il fait appel aux antioxydants apportés par l’alimentation.

Le stress oxydatif est l’un des facteurs de vieillissement de l’organisme: comment s’en protéger?

♦Un radical libre est une molécule chimique n’ayant qu’un électron sur l’orbite externe d’un ou plusieurs de ses atomes, le radical libre va chercher à ré apparier son électron libre et devient très agressif pour de nombreuses molécules, ce qui déclenche de nombreuses réactions en chaîne, source d’instabilité moléculaire.

♦Un antioxydant est un agent protecteur pour lutter contre les effets des radicaux libres, molécule qui va réduire une molécule oxydée en lui donnant un électron.

Les sources de radicaux libres:

• La pollution environnementale.
•  Le stress continu et répétitif.
•  L’alcool.
• Le surpoids.
• Le sport mal géré.
• Les radiations: rayon UV, rayons X.
•  Le tabac.
• Les médicaments.
• Les traitements.
• Le métabolisme des glucides, des graisses, des protéines afin de produire l’énergie des cellules.

Les effets du stress oxydatif sur les cellules:

Les premières victimes sont:

• Les membranes cellulaires, altération de la perméabilité des membranes cellulaires = maladies cardio-vasculaires, inflammations, allergies et arthrites
• L’ADN: création de liaisons anormales
• Les protéines = rides, cataracte, DLMA
•  Les cellules nerveuses = oxydation = maladies neuro-dégénératives: Parkinson, Alzheimer.

 Les principales défenses naturelles antioxydantes de l’organisme sont des enzymes qui freinent la production de radicaux libres:

•  La super oxyde dismustase (SOD), enzyme qui protège contre les peroxydes (oxydants), elle est capable de neutraliser les anions superoxydes, active en présence de cuivre, de zinc et de manganèse (Cu, Zn, Mn).
•   La glutathion peroxydase (GPx) est capable d’éliminer les peroxydes lipidiques, elle a besoin de glutathion et de sélénium.

La vitamine A, la vitamine E et les oligoéléments, tels que, le sélénium, le zinc et le manganèse sont des cofacteurs des enzymes, ils favorisent l’action de la SOD et de la GPx.  Quand cette barrière protectrice est débordée, l’organisme fait appel à des nutriments antioxydants apportés par une alimentation de qualité, riche en fruits et légumes (cultivés sur une bonne terre vivante…) et de bons acides gras ou, par des compléments alimentaires naturels.

 Les antioxydants apportés par l’alimentation:

•   La vitamine C , acide L-ascorbique: l‘acérola, l’argousier, le cynorrhodon, les agrumes…
•  Les caroténoïdes sont les pigments qui donnent aux fruits et légumes leurs couleurs rouges, jaunes, oranges. Ce sont d’importants nutriments antioxydants et photoprotecteurs, stimulant de la communication intercellulaire et stimulant le système immunitaire, les principaux sont:

-L’alpha et le béta carotène (source de vitamine A), la carotte, le pissenlit, le persil, le potimarron, la citrouille…

-La lutéine et la zéaxanthine sont des constituants du pigment maculaire de la rétine.

-Le lycopène, responsable de la couleur rouge des tomates, l’astaxanthine présent dans les carapaces de crustacés (huile de krill)…

• Les polyphénols et les flavonoïdes, molécules présentent dans presque tous les végétaux, les fruits et légumes, responsables des arômes et des couleurs. Certains polyphénols comme les proanthocyanidols (OPC) ou, les anthocyanes (responsables de la couleur rouge, noire, violette) et d’autres flavonoïdes diminuent la perméabilité des vaisseaux capillaires et renforcent la résistance des parois vasculaires: fruits rouges, mûre, myrtille, raisins noirs, sureau noir écorce de pin (pyctogénol)… Les plantes à flavonoïdes et dérivés: le thé vert, ginkgo-biloba raisin, l’hamamélis, l’aubépine, le chardon-Marie, le romarin, le vin rouge…
•  Le glutathion (molécule synthétisée par toutes les cellules: antioxydant cellulaire très important).
•  Le CoQ10 , coenzyme Q10 (ou ubiquinone): les sardines, le colza, les noix, les maquereaux, les épinards…
• Les plantes et les épices, l’ail (composés soufrés), le curcuma…

Soyez vigilants: les antioxydants de synthèse n’ont aucun intérêt pour la santé. Les vrais antioxydants contenus dans les fruits, les légumes et les plantes issus de l’agriculture biologique, ont un vrai rôle protecteur, ils peuvent être consommés, sans modération, en présence de bons acides gras (huile d’olive, huile de colza, huile de lin, huile de noix).

Plus nous vieillissons, moins nous fabriquons d’enzymes antioxydantes, plus il est nécessaire d’avoir des apports extérieurs. À l’heure actuelle, certains laboratoires proposent d’évaluer la capacité antioxydante totale du sang, ce qui s’inscrit dans une médecine préventive afin de vérifier, s’il est nécessaire de prendre ou non des antioxydants en complément. La vitamine C naturelle, acide L-ascorbique, peut être consommée, sans risque de surdosage.