La stévia, Stévia rebaudiana, famille: Astéracées
Hypoglycémiante, hypotenseur et diurétique
Noms communs: plante sucrante, herbe à sucre, herbe sucrée
Il existe environ 240 espèces du genre Stévia, dont certaines contiennent des sucres naturels, notamment la Stevia rebaudiana et la Stevia eupatoria. Seule la Stevia rebaudiana est utilisée pour son pouvoir édulcorant.
La Stevia rebaudiana est une plante vivace de 60 à 80 cm de haut à maturité. On la trouve spontanément à l’état sauvage par 2 ou 3 plants en altitude, au Brésil et au Paraguay dont elle est originaire, elle est utilisée depuis des centaines d’années dans ces pays pour sucrer les boissons et l’alimentation. Puis, la stévia a été introduite et cultivée dans de nombreux autres pays pour son pouvoir sucrant, en particulier, au Japon, en Corée….
Les Japonais en sont les plus gros consommateurs, et les Chinois les plus gros exportateurs.
Description:
- La tige principale de la stévia a des ramifications latérales.
- Les racines sont denses et filiformes, des pousses secondaires prennent naissance à la racine.
- Les feuilles sont opposées, recouvertes d’un fin duvet blanc, elles sont simples, ovoïdes et crénelées, à saveur sucrée.
- Les fleurs sont petites et blanches, elles apparaissent en octobre.
- Les graines sont minuscules et leur pouvoir germinatif est faible.
La meilleure façon de reproduire la stévia est la technique du bouturage, la plante n’aime pas les chutes de températures brutales, il convient de la protéger avant l’hiver à l’aide d’un paillage, si elle est cultivée en pleine terre, ou de la rentrer si elle est en pot.
Parties utilisées:
Les feuilles fraîches ou séchées, entières ou finement broyées.
Principes actifs:
- Des hétérosides: le stévioside plus abondant, le rebaudioside A moins abondant, mais pouvoir sucrant plus important que le stévioside, et le dulcoside A. Ces molécules ont un pouvoir sucrant d’environ 250 à 300 fois plus fort que le sucre, une cuillère à café de poudre de feuilles de stévia séchée et finement broyée équivaut à 100 gr de sucre blanc.
- Des protéines végétales.
- Des lipides.
- Des flavonoïdes.
- Des minéraux, calcium, zinc, magnésium, fluor, potassium, sodium.
- Des vitamines: C, B¹ et B³.
- Des tanins, des fibres, et des œstrogènes végétaux.
Les propriétés:
Traditionnellement, la stévia est hypoglycémiante, hypotenseur et diurétique. D’après les connaissances actuelles, elle n’apporte pas de calorie, ne stimule pas la production d’insuline, n’a pas d’impact sur la glycémie, ne provoque pas de caries dentaires, et n’a aucun effet secondaire, contrairement aux édulcorants de synthèse comme l’aspartame• (E951) ou la saccharine• (E954).
Elle est donc très intéressante et bien tolérée pour les diabétiques, les personnes hypertendues, les personnes en surpoids et celles faisant un régime pauvre en sucre. Le Japon, cultive la stévia depuis 1970, pour remplacer les édulcorants chimiques, considérés comme cancérigènes et n’a, jusqu’à présent, enregistré aucun cas de maladies ou d’effets indésirables.
Usages:
Pour profiter de tous les principes actifs de la plante, mieux vaut utiliser les feuilles fraîches ou séchées, broyées ou pas, plutôt que les extraits des molécules sucrantes de la plante, qui n’ont plus rien à voir avec la plante d’origine. En effet, depuis 2009, en France, date à laquelle, il est possible d’acheter l’extrait de stévia, le rebaudioside A, poudre blanche à fort pouvoir sucrant, l’extraction se faisant par macération des feuilles dans de l’eau chaude ou dans l’alcool, puis filtrée et cristallisée: ce qui n’est pas très naturel.
On peut donc laisser infuser une feuille fraîche de stévia dans le café, dans une tisane, ou mettre quelques feuilles finement coupées dans un jus de fruit, un yogourt, une salade de fruits, une pâtisserie. Elle est aussi adaptée pour la cuisson, puisqu’elle supporte une température élevée, pouvant aller jusqu’à 180°, sans être dénaturée, contrairement aux édulcorants de synthèse.
En dermatologie, la stévia adoucit la peau et l’hydrate, soulage les problèmes de peau, comme les gerçures, l’acné, l’eczéma…On peut faire une tisane concentrée et l’appliquer localement.
Feuilles de stévia séchées moulues finement.
Précautions:
- À forte dose, elle est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes à cause de la présence d’œstrogènes végétaux dans la plante, donc prudence également en cas de cancers hormonaux dépendants.
- Prudence aussi, pour ceux qui sont allergiques aux plantes de la famille des Astéracées.
- Il n’y a pas d’interaction avec d’autres plantes, cependant la stévia ne doit pas être consommée en même temps que des médicaments ou même des plantes qui luttent contre le diabète ou l’hypertension, car cela va accentuer l’effet de ces médicaments.
Actuellement, des recherches sont conduites dans le cadre du traitement du diabète de type 2, des expériences brésiliennes in vitro ont montré que les stéviosides de la stévia agissaient directement sur le pancréas pour stimuler la production d’insuline. Affaire à suivre…
Bon à savoir:
•La saccharine (E954) fût le premier édulcorant apparut après la deuxième guerre mondiale pour remplacer le sucre de betterave qui devenait plus rare. Mais, il laisse un mauvais goût dans la bouche à la différence de •l’aspartame (E951), connu aussi sous le nom de Canderel, Nutrasweet ou Equal, rebaptisé récemment NutraSweet ou AminoSweet pour tromper un peu plus le consommateur. L’aspartame est produit par l’entreprise Monsanto, ce produit envahit le marché, malgré sa dangerosité connue. Il est très présent dans les boissons industrielles comme le coca light, le soda, la limonade, les chewing-gum… et aussi dans l’industrie pharmaceutique. L’aspartame composé de 3 substances chimiques: l’acide aspartique (hautement dangereux pour le cerveau), la phénylalanine et le méthanol (alcool à brûler), en fait l’un des produits les plus toxiques. Rappelons que l’aspartame se décompose dans les liquides chauds en méthanol qui se décompose lui-même en formaldéhyde, en acide formique et en dikétopipérazine, trois produits vecteurs des tumeurs cérébrales. Il faut donc bien lire les étiquettes des produits industriels, pour repérer ce produit afin d’éviter d’en donner, surtout aux enfants qui sont d’autant plus sensibles.
Le livre de Charles Wart, L’envers des étiquettes, est un excellent support pour faire son marché et repérer les molécules indésirables cachées dans les produits industriels.
Étiquettes : feuille fraîche, herbe sucrée, rebaudioside, Stévia rebaudiana, stévioside
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